2020 La justice pénale entre intelligence artificielle et algorithmes prédictifs

L’automatisation bureautique des autorités policières, judiciaires et pénitentiaires a été engagée il y a plusieurs décennies, et pourtant, elle a été réalisée à des degrés très différents. Les évolutions les plus récentes vont en direction d’une digitalisation générale de la justice pénale et vers l’introduction de l’intelligence artificielle et d’algorithmes prédictifs dans beaucoup de domaines. La première tendance que l’on constate est de réorganiser tous les processus de l’accès à la justice tout comme ses moyens de travail, son fonctionnement et sa signification ; la seconde implique un possible remaniement des frontières de la pénalité, de la culpabilité et de la peine.

Quelles sont les bases de ces nouveaux instruments, quels sont leurs usages possibles dans le domaine de la justice pénale, de la police, de l’exécution des sanctions jusqu’à la prévention de la récidive ? Comment ces autorités suivent-elles ces développements technologiques qui se font à une grande rapidité ? Comment gèrent-elles ces innovations technologiques, qui contrôle l’usage des programmes et des algorithmes dans la poursuite pénale et le domaine de l’exécution des peines, et qui veille sur la protection de la sphère privée et les droits individuels ? Quels questions éthiques et morales se posent en relation avec leur usage ?  

Le Groupe suisse de criminologie a décidé de se pencher sur ces questions dans le cadre de son prochain congrès. A la suite de multiples demandes, le programme est légèrement moins dense que par le passé, ce qui permet d’offrir plus de temps pour la discussion. Nous espérons que ce temps supplémentaire servira à ce que les participants au congrès se familiarisent avec une multitude de concepts, d’idées et de solutions nouvelles, illustrés à partir de perspectives différentes.

Jörg Arnold, Daniel Fink, Françoise Genillod-Villard, Niklaus Oberholzer


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